1 mars 2017

Roman Josi

(info sur Roman Josi)

Le hockey suisse vu par un défenseur offensif

Thomas Kieller

Photo – Copyright John Russell (Prédateurs de Nashville)

Roman Josi : Dans l’action.

Avec un bon contrôle de la rondelle et un coup de patin remarqué, Roman excelle depuis plusieurs saisons au sein des Prédateurs de Nashville. Sans contredit, il est un défenseur offensif qui aime participer aux attaques. Il en reste que le joueur originaire de Berne est un défenseur qui joue dans les deux sens de la glace. Son développement en tant que joueur de hockey s’est fait initialement dans la National League A en Suisse où il a joué principalement pour les équipes junior et senior de sa ville d’origine. Lors du championnat du monde de hockey sur glace (IIHF) en 2013 qui avait lieu à Stockholm en Suède, il a représenté avec brio son pays en cumulant neuf points en dix rencontres. Dans la foulée, l’équipe Suisse a soutiré une médaille d’argent. Sa performance lui a valu le titre du joueur le plus utile ainsi que du meilleur défenseur du tournoi. Certes, le joueur suisse qui aime patiner avec la rondelle n’a pas fini de hanter la défensive adversaire. Avec les nombreuses belles années qui lui restent devant lui, il est sûr que ses incursions offensives se répéteront encore bien souvent.

Développement d’un joueur de hockey suisse

Thomas Kieller : Est-ce que le hockey est très populaire en Suisse si on le compare aux autres sports d’hiver comme le ski alpin, la planche à neige et l’alpinisme?

Roman Josi : Oui, c’est très populaire. Évidemment, le ski est très populaire aussi. C’est un des sports principaux de la Suisse, mais le hockey est définitivement là. Il y a aussi des gens qui pratiquent la planche à neige. Toutefois, je pense que le hockey et le ski alpin sont les deux plus populaires sports d’hiver de mon pays.

Thomas : Comment as-tu choisi le hockey?

Roman : C’est tout simple, mon frère jouait au hockey. Donc, j’ai commencé à pratiquer l’activité car j’ai vu mon frère jouer et je voulais faire pareil. D’ailleurs, j’ai aussi joué au soccer, mais j’ai arrêté afin de me concentrer sur le hockey.

Thomas : À propos du hockey mineur dans ton pays, est-ce que c’est bien développé avec de nombreuses installations et des entraîneurs? Et est-ce que cela a été une bonne plate-forme pour toi afin d’améliorer tes habilités de joueur de hockey?

Roman : Oh oui! C’est très bien. Je pense que cela s’améliore grandement et que c’est davantage professionnel. C’est sûr qu’il y a beaucoup de patinoires. Je me souviens que je vivais à cinq minutes d’une aréna. Il y a beaucoup de patinoires par-ci, par-là. Donc, oui il y a beaucoup d’opportunités pour les jeunes de pratiquer le hockey et de s’améliorer.

Thomas : Tu as joué plusieurs saisons pour le CP Berne Jr. et ensuite pour l’équipe senior CP Berne de la National League A de Suisse. Après, tu as fait le saut pour les Admirals de Milwaukee de la American Hockey League (AHL) ce qui t’a conduit par la suite à Nashville dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Est-ce qu’il y a une grosse différence de culture entre ces deux villes et ta ville d’origine Berne?

Roman : Je trouve que cela n’est pas tant différent. Bien entendu, la langue est la plus grande différence entre les deux pays. Mis à part cela, ce ne sont que des petites choses qui diffèrent. Certes, il faut s’ajuster un peu. Toutefois, j’ai eu toujours beaucoup d’amis pour m’aider que cela soit à Milwaukee ou à Nashville. Donc, ce n’était pas vraiment un problème pour moi.

Thomas : Si nous revenons à ton pays, qu’est-ce qu’il faudrait améliorer au système de hockey Suisse pour augmenter la popularité et surtout la qualité des joueurs?

Roman : L’équipe Suisse doit obtenir de bons résultats aux championnats du monde. Quand nous avons remporté la médaille d’argent en 2013 aux championnats du monde de hockey (IIHF) à Stockholm en Suède, tout le monde en Suisse regarder le hockey et il y avait une grande frénésie autour de l’équipe. Donc, en obtenant de bons résultats et ayant de plus en plus de joueurs de hockey dans la LNH, la popularité et la qualité des joueurs vont suivre.

Son rôle à titre de défenseur

Thomas : À titre de défenseur offensif, comment aimes-tu dicter le jeu que cela soit en supériorité numérique ou à 5 contre 5?

Roman : Je pense que pour moi il est important que je participe aux attaques de l’équipe. Mais je dois dire que ce n’est pas facile dans cette ligue. Quoi qu’il en soit, il faut toujours essayer de créer des surnombres. Donc, j’essaie de m’impliquer avec les attaquants pour faire des 3 contre 2 ou des 4 contre 3, etc. Concernant les supériorités numériques, je suis à la ligne bleue. Je veux que mes lancers se faufilent jusqu’au filet et après on verra ce qui arrivera. J’essaie aussi de passer la rondelle sur les flancs afin que mes coéquipiers puissent effectuer de bons lancers vers le filet.

Thomas : Les Prédateurs de Nashville ont une bonne brigade défensive depuis plusieurs années. Est-ce que l’équipe implique beaucoup les défenseurs dans tous les aspects du jeu?

Roman : Oh oui, je le crois. L’entraîneur Peter Laviolette veut vraiment que les défenseurs de l’équipe se joignent au jeu et qu’ils provoquent des choses sur le plan offensif. Tout le personnel d’entraîneurs embrasse cette stratégie et cela nous aide à titre de joueur.

Thomas : Il y a toujours place à l’amélioration. Qu’est-ce que tu veux améliorer à titre de joueur de hockey (habilités ou au niveau de la stratégie)?

Roman : Bien entendu, je pense qu’il y a toujours place à l’amélioration. Je crois fermement que je peux faire plusieurs choses d’une meilleure façon. Premièrement, je veux être un joueur plus physique. Mon jeu défensif peut être amélioré ainsi que mon contrôle du bâton. Une autre chose que je veux améliorer, c’est mon lancer afin qu’il puisse se rendre plus souvent au filet tout en étant plus précis c’est-à-dire en trouvant les coins du filet. Donc, définitivement il y a plusieurs points que je peux améliorer.

Thomas : Merci Roman d’avoir partagé tes connaissances sur ton pays et sur le hockey.

Roman : Merci. Pas de problème.