3 septembre 2008

Araceli Segarra

(info sur Araceli Segarra)

Une aventure en haute montagne

Thomas Kieller

Photo 1 – Copyright Dario Rodríguez

Photo 2 – Copyright Jordi Cañameras

Araceli Segarra : L’escalade, l’une de ses passions.

Passionnée par le décor sublime de la montagne, Araceli a grimpé sur les flancs enneigés du Shishma Pangma, du K2, de l’Everest et quelques autres impressionnants pics de la nature. Avec ses compagnons de cordée, elle a trouvé dans ces aventures des endroits mystérieux et la satisfaction de réaliser de belles ascensions. Elle est d’ailleurs la première femme de son pays à avoir atteint le plus haut sommet du monde. Mais nul besoin pour elle de gravir une montagne de plus de 8 000 mètres pour faire son bonheur. N’importe quel mont peut lui donner de la joie tant qu’elle y ressent l’exaltation de l’effort fourni et de goûter à ce sentiment de liberté combien recherché par bien d’entre nous. Que ce soit au Kenya, au Népal ou un autre endroit où sa passion l’amène, cette charmante Espagnole n’hésitera pas à ouvrir ses yeux et son cœur sur les personnes qui l’entourent. Dans ses nombreux voyages, elle a trouvé des cultures enrichissantes! C’est toujours avec le même désir que cette femme au regard rayonnant se lance sur le versant d’une montagne. Que se soit pour faire de l’escalade ou de l’exploration en style alpin, sur une montagne elle est tout simplement plus près des étoiles.

L’entrevue téléphonique a été réalisée le 17 juillet 2008 à 14h lorsque Araceli était à Boulder, États-Unis où elle apprécie faire de l’escalade.

Passion de la montagne

Thomas

Kieller : Tu as pris part à de nombreuses expéditions : deux fois sur l’Everest (Népal), Shishma Pangma (Tibet), Mont Kenya, deux fois sur le K2 (Chine et Pakistan), Ama Dablam (Népal), Gasherbrum I (Pakistan), Kangchenjunga (Népal), Ganesh (Inde)… Je ne vais ne nommer que ces expéditions, car cela pourrait prendre un certain temps de tous les nommer. Qu’est-ce qui t’amène à tant apprécier la montagne?

Araceli Segarra (dit avec passion) : À vrai dire, les montagnes ne sont pas toutes pareilles. Dès fois, tu veux explorer un nouvel endroit où il n’y a personne, mais l’ascension n’est peut-être pas si difficile. D’autres fois, la montagne se trouve dans un endroit pas très reculé et le voyage n’est donc pas si mystérieux que cela, mais l’ascension quant à elle peut s’avérer exigeante. Pour moi, l’originalité vient du fait que les montagnes sont bien différentes. Il y a beaucoup de variété. C’est donc un mélange de toutes ces idées.

Thomas : Le plaisir de te surpasser physiquement joue-t-il un rôle dans ta passion?

Araceli : L’aspect physique est probablement la source de motivation de l’entraînement. Je ne le ferais pas seulement pour un voyage. Le fait d’augmenter un peu le niveau à chaque fois et tout simplement devenir meilleur sont une façon de s’entraîner pour moi.

Thomas : Es-tu particulièrement mordu par les paysages montagneux?

Araceli : J’adore prendre des photographies et peindre. Et oui, j’aime voir la beauté du paysage même lors d’une tempête! Dès fois, tu ne vois pas le décor. Dans ces moments, tu peux vraiment sentir la puissance de la nature.

Thomas : Tu as faite ta première ascension en haute altitude en 1991 sur le Broad Peak, Pakistan qui culmine à 8 047 mètres. Tu as dû arrêter ta montée à 7 100 mètres. Peux-tu me dire quelles sont les raisons qui ont fait en sorte que tu as dû mettre un frein à cette ascension? Est-ce que ce fut difficile, à ce moment-là, d’accepter que l’objectif principal qui est d’atteindre le sommet ne serait pas atteint?

Araceli : Mon objectif a toujours été de revenir à la maison. C’est toujours le cas. Je n’en ai jamais douté.

Thomas : Même la première fois?

Araceli : Même la première fois! Quand j’étais jeune, j’avais moins d’expérience et cela me prenait plus de temps à prendre une décision. Mais pourtant, c’était toujours clair. Oui c’est vrai, je me suis questionnée sur le Broad Peak; si je devais descendre ou poursuivre. Cela m’a pris un certain temps, mais j’ai choisi de revenir. Cela a été la raison principale de m’en retourner dans les expéditions où je devais le faire en raison de la mauvaise température ou même lorsque le temps était trop beau et que les roches pouvaient tomber. Il n’y a pas de glace pour retenir les roches ce qui fait que le chemin devient dangereux. Dès fois, il y a des risques d’avalanche. Je peux prendre un peu de risque comme en continuant l’ascension même si je suis un peu fatiguée ou en poussant vraiment fort. Toutefois, lorsque c’est une question de vie ou mort, c’est certain que je ne continue pas même si le risque est de perdre un ongle ou de souffrir d’engelures. Je m’en retourne!

Thomas : Sur le Broad Peak, qu’est-ce qui t’a fait arrêté?

Araceli : La neige était trop profonde. Nous ne pouvions plus progresser.

Thomas : D’ailleurs, quelles sont les difficultés reliées à l’alpinisme lorsque nous parlons de montagnes de plus de 8 000 mètres?

Araceli : Cela dépend du style que tu choisis. Il y a des expéditions qui empruntent un trajet facile avec moins de poids, en utilisant des cordes fixes et l’aide de sherpas et de porteurs qui transportent tout l’équipement. La difficulté dans ce type d’expédition est moins élevée. Je préfère toujours choisir des trajets où il n’y a personne ou bien une autre équipe par coïncidence. Je n’utilise pas de sherpas ou de porteurs. Pour moi, le plus important c’est d’aller le plus haut possible en utilisant mes propres moyens. Si j’utilise l’effort d’une autre personne, je ne ressentirais pas la même satisfaction. C’est un peu la même chose si quelqu’un écrivait l’histoire de ta vie. Tu ne serais pas un écrivain, car une autre personne l’aurait fait. Tu ne considérerais pas ce livre comme le tien.

Pour moi, les défis sont sur le plan de l’endurance et de la technique. D’ailleurs, c’est difficile de choisir de la maison le trajet de l’ascension, parce qu’il faut choisir une route qui n’est pas trop difficile ou trop facile. Comme certains disent, il faut être honnête avec soi. Tout le monde aimerait bien être un bon grimpeur mais il faut savoir reconnaître qu’il y a des choses qui sont trop difficiles pour nos habilités.

Thomas : Et pour toi, quelle est la plus grande difficulté le froid ou autre chose?

Araceli : En effet, lorsque je grimpe il y a des éléments difficiles comme grimper sur la glace ou sur un terrain composé de roche et de glace. Il y a certaines habilités que je n’ai pas. Je n’ai pas atteint les niveaux exceptionnels que certains autres grimpeurs ont. Toutefois, je peux dire que je supporte vraiment bien l’altitude lorsque je suis acclimaté. Et je sais aussi que je dois être prudente avec le froid. Je me rappelle d’avoir arrêtée ma première expédition sur l’Everest puisque j’avais trop froid et je commençais à avoir des engelures. Pour moi, ceci n’a aucun sens.

Thomas : Est-ce que la peur peut surgir sur le flanc d’une montagne?

Araceli : Certaines personnes pensent que les alpinistes font souvent face aux dangers. À vrai dire, ce n’est pas vrai. Nous apprécions ce que nous faisons parce que nous nous entraînons pour cela et que nous avons un bon niveau d’habilité. Donc, nous savons ce que nous faisons. Nous ne sommes pas nerveux et nous avons du plaisir à monter des montagnes. Si j’atteins un point où je n’apprécie pas ce que je fais à cause que j’ai peur, j’essaie de trouver quelle en est la raison. Est-ce que j’essaie de monter quelque chose de trop difficile ou les conditions sont-elles trop dangereuses? Pour moi, une alarme retentit. Si tu n’apprécies pas l’ascension, il est temps de redescendre.

Thomas : Je t’ai posé la dernière question et je te pose la suivante parce qu’une personne peut dire que les ascensions en haute montagne est quelque peu caractérisées par l’ombre de la mort! Pensons aux avalanches. Pour toi, la marche en haute altitude représente quoi avant tout?

Araceli : Il y a beaucoup de mystère car il n’y a pas de caméras là-haut. Nous ne faisons pas tout le temps une retransmission comme c’est le cas dans d’autres sports. Je dois dire que l’ombrage ou l’ombre de la mort dont tu parles est un bon outil de vente. Des gens l’utilisent parce que cela leur donne une image intéressante. Je pense parfois qu’il abuse de cette idée que je ne partage pas. Je sais que l’alpinisme n’est pas la même chose que le basket-ball, mais l’idée de la tragédie n’est pas toujours présente. Grimper peut être dangereux comme c’est le cas de la formule un ou faire du cyclisme dans un tour. C’est un sport que tu peux contrôler beaucoup d’aspect si tu le veux. Quand j’étais à l’université dans un de mes cours de statistiques, j’ai fait un travail sur les accidents reliés à l’ascension d’une montagne et les résultats de mon travail démontrent que les accidents impliquent des personnes qui ne sont pas parti pas d’une fédération. Ils ne sont pas des grimpeurs, mais un jour ils décident de grimper. Ils ne savent pas nécessairement ce qu’ils font. Quand une personne meurt en montagne, l’image qui reste est que tous les grimpeurs font face à la mort chaque jour. Il y a donc une distorsion de la réalité. Je sais fort bien que mon sport n’est pas le basket-ball, mais il faut comprendre que l’ombre de la mort est nettement moins présente que ce qui est dit.

Thomas : Comme tu l’as mentionné une personne doit savoir quand s’arrêter, mais à la fois il faut savoir persévérer… Lors de ta première expédition sur l’Everest, tu t’es arrêtée à 7 800 mètres, ce qui veut dire à 1 046 mètres du sommet. Tu es revenue sur cette montagne dans le cadre de l’Everest IMAX Expedition. Lors de cette nouvelle tentative, en 1996, tu as atteint le sommet (8 846 mètres). Un film à succès s’en est suivi. À l’époque, est-ce que cette ascension a été marquante?

Araceli : Comme grimpeuse, cela n’a rien ajouté pour moi. J’ai seulement emprunté des routes normales. Nous avons dû utiliser des sherpas pour les caméras et pour tout le reste. Une des caméras était très lourde. À vrai dire, c’est la seule expédition que j’ai faite avec ce style classique. Cela ne fait pas parti des choses que j’apprécie ou que je choisirais moi-même. Ce n’est pas mon style. Mais je comprends que pour le tournage du film c’était la seule manière de le réaliser. Et pour moi, la chose la plus importante était de participer à ce documentaire et d’apporter mon aide à sa réalisation en transportant la caméra au bon endroit et en travaillant avec toute l’équipe. Si nous prenons l’aspect de l’alpinisme de cette histoire, ce n’était pas une ascension formidable. Ma première tentative (six mois plus tôt) était plus importante même si nous n’avons pas atteint le sommet. L’effort, l’innovation, toute l’idée de grimper une route très difficile sans cordes et sans extra oxygène m’ont donné beaucoup plus de satisfaction que l’expédition pour IMAX. Toutefois, je dois dire que je suis devenu par coïncidence la première femme espagnole à avoir atteint le sommet de l’Everest. Ce n’était pas quelque chose que je poursuivais ou que j’essayais d’accomplir. C’est arrivé comme cela. Au bout du compte, cela a changé ma vie et toute ma carrière.

Thomas : Est-ce qu’il y a une expédition que tu as plus appréciée?

Araceli : Il y en a tellement. Probablement celle qui a été la plus remarquable, si l’on considère le tout, c’est quand j’ai monté le Shishma Pangma. Nous étions la première équipe à faire une expédition par la face sud qui est très difficile et nous avons atteint le sommet en utilisant un style alpin. Nous étions aussi très jeunes et c’était l’une de mes premières expéditions. Donc, j’étais très enthousiaste à ce moment-là. Mais il y a eu tellement d’expéditions que j’ai appréciées comme celle à la Tour de Trango (Nameless Tower) au Pakistan. Nous n’avons pas atteint le sommet là-bas, mais je me souviens que nous avons donné beaucoup d’effort. Nous étions ceux qui étaient devant; six en ligne et nous faisions tout le travail. Une dure ascension en altitude qui en valait vraiment la peine.

Araceli Segarra : Passionnée de la montagne.

Thomas : Le plaisir de la montagne t’a amené et t’amène toujours dans des endroits souvent loin de ton pays natal, l’Espagne. Ces périples à l’étranger (Pakistan, Népal, Tibet et autres endroits montagneux) t’apportent-ils plus que l’aventure sportive?

Araceli (raconte avec passion) : Oh oui! Cela te donne une perspective différente de c’est quoi la vie. Je vais la plus part du temps dans des endroits pauvres et je vois comment les gens y vivent. Tu réalises combien tu es chanceux d’être né dans un pays développé. C‘est quelque chose que tu ne choisis pas, mais qui arrive tout simplement. Bien sûr, nous voyons cela aux nouvelles et à la télévision, mais l’écran ne vient pas nous toucher autant que la vraie vie. Tu n’es pas obligé de faire de l’alpinisme pour aller là-bas. N’importe quelle personne qui voyage un peu et qui est allée en Inde, au Népal ou dans un pays pauvre de l’Afrique a pu vivre cette expérience. Si tu veux ouvrir tes yeux et ton esprit tout en ne restant pas seulement dans un hôtel Marriott ou dans un bel hôtel au milieu de l’Inde, tu réaliseras que tu es plus chanceux que ce que tu pensais.

Thomas : Avec tout le bagage que tu as, ta passion pour la montagne repose maintenant sur quoi?

Araceli : C’est toujours la même chose. Je me considère très chanceuse. Oui, j’ai changé un peu concernant le type de montagnes que je veux faire et le style que je veux utiliser.

Thomas : Et quel type de montagne veux-tu faire?

Araceli (rit à la fin de sa réponse) : Je n’emprunte pas les routes normales des hautes montagnes où nous retrouvons des personnes suivant une corde fixe. C’est quelque chose qui me fait beaucoup de peine. Je n’ai pas besoin d’une montagne de 8 000 mètres; n’importe quel mont où tu peux planifier ton voyage, le préparer, travailler un peu sur la manière de s’y rendre et faire le travail soi-même. C’est à peu près la même idée que quand j’étais jeune, mais maintenant j’essaie d’éviter les gens.

Préparation physique pour une expédition en haute altitude

Thomas : On peut comprendre que la préparation physique est vraiment nécessaire. Quels types d’exercices ou sports fais-tu pour te mettre en forme (entraînement en salle)?

Araceli : Non, je n’aime pas les salles d’entraînement. J’y suis allée une ou deux dans ma vie. Je préfère m’entraîner à l’extérieur. Par exemple, si je planifie une expédition où il faudra beaucoup d’endurance, je vais m’entraîner spécifiquement pour cela. Si j’anticipe que la température sera mauvaise sur la montagne, je vais m’entraîner dans ce type de conditions. Il faut être prêt car ce sera les conditions que tu trouveras lors de l’expédition, comme se lever tôt le matin et tout est gelé et froid. Toutefois, je ne m’entraîne pas en altitude. Je ne le fais pas parce que je n’ai pas de haute montagne proche de chez-moi. Je ne le fais pas aussi car les études démontrent que tu ne peux pas vraiment développer ton plein potentiel lorsque tu t’entraînes tout le temps en haute altitude. Le meilleur moyen de pousser ses limites et pour atteindre son VO2 max c’est au niveau de la mer. Mon entraînement se compose de course, de vélo, de ski de fond dans les Pyrénées et de passer beaucoup de temps là-bas.

Thomas : Tu fais aussi de l’escalade. Tu aimes bien cette activité? Est-ce que c’est important pour l’alpinisme?

Araceli : Oui, j’aime beaucoup. Cela dépend de ce que tu vas faire. À vrai dire, tu n’en as pas vraiment besoin pour l’alpinisme. Je le fais plutôt comme une activité complémentaire parce que j’apprécie cela et que parfois mon projet concerne plus des habilités reliées à l’escalade. Plus tu connais de techniques, plus tu te sentiras confortable, confiant et détendu sur la montagne. Et être relaxe là-haut fait en sorte que tu dépenses moins d’énergie.

Thomas : Peux-tu me parler de la charge que tu dois transporter sur ton dos?

Araceli : Ce n’est jamais la même chose. Cela dépend aussi où tu es rendu dans l’expédition, c’est-à-dire si tu prépares le camp un ou si tu t’attaques au sommet. Pour la poussée finale, tu ne transportes pas vraiment beaucoup de poids. Toutefois, comme j’ai dit, lors d’une expédition en style alpin, il n’y a pas de sherpas qui transportent ta tente. Quand j’étais sur la face nord de l’Everest, je me souviens qu’un jour j’ai transporté un sac à dos de 23 kilos. C’était vraiment une dure journée. Mais en moyenne, je transporte un sac à dos de 15 kilos.

Thomas : Une expédition en haute montagne prend du temps… Pour ta première expédition sur l’Everest cela a pris combien de temps?

Araceli : Trois mois! C’était trois mois parce que nous ne voulions pas abandonner. Nous avons essayé différentes routes. Pour la Tour de Trango (Nameless Tower), c’était un mois. Un mois et demi pour Shishma Pangma. L’Everest avec IMAX c’était deux mois. Quand nous étions sur le K2, nous avons emprunté la face nord qui est une approche très difficile, cela a pris trois mois.

Thomas : Te sens-tu fatiguée après une ascension en haute altitude?

Araceli : Ton corps n’a pas vraiment le temps de récupérer en haute altitude. Donc, tu ne fais que dépenser de l’énergie et du muscle. Mais quand je redescends, je ne me sens pas fatiguée. Je ne me suis jamais ressentie de cette façon. Toutefois, cela prend du temps de reprendre les muscles que tu as perdus. Tu dois bien manger à nouveau, ce que tu ne peux faire là-haut. C’est une autre raison pourquoi tu perds de la masse musculaire.

Thomas : Quelles sont les qualités nécessaires pour monter de telles montagnes outre la condition physiques?

Araceli : J’ai un ami qui est un guide de montagne et il dit que les clients qui font le mieux sont ceux qui apprécient chaque moment. Ils n’ont pas trop d’attentes et ils ne sont pas obsédés par l’atteinte du sommet. Les clients qui font de leur mieux et qui apprécient le plus l’expédition sont ceux qui atteignent finalement le sommet. Et je dois dire que la génétique joue un certain rôle. J’ai un autre ami qui ne peut pas supporter l’altitude. C’est un excellent athlète, mais son corps ne peut pas s’adapter à l’altitude…

Rêver de la montagne

Thomas : Depuis quand les paysages montagneux te font rêver?

Araceli : Je me souviens que je pratiquais des sports extérieurs quand j’avais neuf ans comme le kayak. Etre dehors, observer la nature tout en faisant un sport qui fait réagir ton corps. Par contre, j’ai seulement commencé à grimper quand j’avais 15 ans lorsque j’ai découvert la spéléologie. Les cavernes étaient des endroits mystérieux qui me présenter un monde étonnant dont j’ignorais l’existence. Donc, j’étais très jeune lorsque j’ai commencé à goûter au plaisir de la nature et du sport.

Vue sur l’Ama Dablam, Népal.

Thomas : Et maintenant tes rêves te mènent sur quelles montagnes?

Araceli (dit joyeusement) : Ouf! Il y a tellement d’endroits. Maintenant, je planifie d’aller en Patagonie, Argentine sur une montagne que j’ai montée il y a fort longtemps. Un endroit incroyable. Ce n’est pas une haute montagne, mais elle est difficile et nécessite beaucoup de technique. Je peux y faire de l’escalade. Donc, je pense à la Patagonie! Ma passion pour la montagne est quelque chose qui ne changera jamais. Mais je peux changer le style comme fait l’artiste en utilisant de l’huile, de l’acrylique ou en peignant à l’aquarelle. C’est semblable pour un grimpeur. Dès fois, j’ai envie d’escalader une paroi glacée ou d’explorer une montagne ou bien d’escalader un mur de roc.

Thomas : Merci Araceli d’avoir partagé tes expériences de la montagne!